Mon oncle maternel avait quitté l’Algérie en 1961… J’avais 13 ans. Et depuis je n’avais plus eu de relation, ni avec lui, ni avec sa famille… Je n’étais pas non plus allé à son enterrement, il y a 10 ans… Je l’aimais pourtant. Ce n’est donc pas lui que j’avais boycotté, mais le pays qu’il avait choisi… Israël. Qu’est-ce qui durant plus de 50 ans avait empêché le Juif algérien communiste que j’étais ? Ma fille Naouel a voulu m’accompagner dans cette aventure et j’ai accepté. Une dette à rembourser.
Partie III : Pourim : Soudain, je prends conscience que si tous les peuples avaient été massacrés à une époque ou à une autre, les Juifs, eux, l’avaient été à toutes les époques. Y avait-il un autre peuple au monde toujours en guerre, juste pour exister ? Refusant pourtant d’abandonner aussi vite mon rêve de fraternité, je décide de poursuivre notre voyage… En arrivant en Israël, j’avais cru que la question de la Paix gênerait. Je m’étais trompé. Du Nord au Sud d’Israël, Juif ou Arabe, chacun avait sa solution. Ou sa manière de vivre " le conflit ", comme on dit ici…