Notre mémoire collective est marquée par les images des atrocités commises pendant la Seconde guerre mondiale, en particulier par les nazis. Afin de garantir que « la bête immonde » ne puisse revenir, le législateur a produit des lois mémorielles dont la loi dite Gayssot de 1990, qui qualifie de délit la contestation de l'existence des crimes contre l'humanité, tels que définis par le Tribunal militaire international de Nuremberg.
Après vingt années de son application, nombreux sont les historiens, philosophes, hommes politiques de tous bords, et jusqu’au sein de l’appareil judiciaire, à dénoncer les dérapages qu’elle a engendrés. Concurrence génocidaire, surenchère victimaire, renouveaux identitaires et racistes, gigantesques détournements financiers : ce film pose la question de cet engrenage liberticide.
Quel sens donner à ce qui s’apparente à une véritable main basse sur notre mémoire ?