Il y a ceux qui font des chaussures à partir de pneus, ceux qui fabriquent des lampes à partir de boîtes de conserves, ceux qui transforment les os de zébus en savon et en médicaments… Rien ne se perd, tout se transforme. À Madagascar, les gens défient la crise avec inventivité sans jamais rien perdre de leur identité et de leur sens de l’humour. En s’appuyant sur une tradition orale toujours digne, souvent enjouée ou cocasse, parfois désemparée ou révoltée, mais jamais amère.
La trame est une sorte de satire douce-amère du système de surproduction et de surconsommation mondial, la forme est un jeu de miroir qui oppose aux discours insistants et bien rodés de certains agents de développement (banque mondiale, FMI) ceux des orateurs malgaches. « La vie sur cette terre est comme une roue de charrette, le haut peut se retrouver en bas, et le bas, en haut. »