Dans la remise d’un petit théâtre de Palerme, les Pupi (les fameuses marionnettes siciliennes) se lamentent sur leur sort alors que le réalisateur débarque pour la première fois en Sicile.
Même si Pasolini annonçait en 1975 la Disparition des Lucioles, le triomphe du Château des Mensonges berlusconien et la fin politique du monde, de nouvelles rencontres et la lecture d’un petit essai de Georges Didi-Huberman vont venir questionner le pessimisme désabusé du cinéaste. Son récit intime se colore peu à peu d’espoir et de révolte, sous le signe d’Orlando, le prince blessé des Pupi, et des lucioles. Dans son regard documentaire et lucide sur la Sicile d’aujourd’hui, les clichés se rebellent : derrière la théâtralité des Pupi, la déréliction politique, l’homosexualité honteuse et l’omniprésent culte de la mort, finissent par se dessiner des poches fragiles de résistance. « Et d’abord, les lucioles ont-elles disparu ? Ont-elles TOUTES disparu ? »