« Le 25 novembre 1910, au nom du peuple français, la Cour d’Assise de Seine Inférieure déclare Jules Durand coupable de complicité d’assassinat et ordonne qu’il ait la tête tranchée sur la place publique ».
Cette grave erreur judiciaire s’est passée au Havre et elle n’a laissée aucune trace. Les dossiers sur « Le Dreyfus des ouvriers » ont mystérieusement disparu et la ville n’a cessé de se reconstruire, recouvrant ses blessures d’un sédiment de nouveauté et d’oubli.
Muni de deux portraits de Jules Durand, je pars à la recherche de ce qui reste de sa mémoire. Je retrouve les lieux et les hommes que Jules Durand aurait pu rencontrer. Syndicalistes, dockers, juge, avocat, psychiatre, voisins… chacun se souvient de cette histoire et interroge son héritage, les luttes ouvrières et la justice de classe dont il est le symbole.