Années 70, « le temps des gauchistes » se prépare en Martinique. Mai 68 et le conflit sino-soviétique ont fait leurs œuvres dans le coeur des jeunes étudiants antillais.
Le développement urbain et la « modernité » ont envoyé aux oubliettes les campagnes et leurs ouvriers agricoles. Alors que le terrain des luttes syndicales est concentré sur la ville aux mains des syndicats incontestables et péremptoires, l’aire de lancement des jeunes militants maoïstes sera la campagne laissée à l’abandon qui installent dans une relative clandestinité l’école de la conscience politique dans les quartiers ouvriers du Nord de la Martinique. Les « professeurs » militants globalement identifiés par la surveillance comme gauchistes, n’affichent pas leur objectif : La révolution passera par la classe paysanne.